Une sélection de pièces d’or, signée Euro Pièce d’Or

Une sélection de pièces d’or, signée Euro Pièce d’Or

Dans les vitrines d’Euro Pièce d’Or, il y a des pièces qui ne se contentent pas de briller.
Elles racontent quelque chose dès qu’on s’attarde un peu : un roi qui hésite entre tradition et modernité, une cité tournée vers la mer, un royaume lointain dont l’or a traversé l’Atlantique pour finir dans une petite boîte rue de Richelieu.

Après une première sélection de cinq pièces, cette nouvelle série continue le voyage avec d’autres références bien réelles, toutes visibles sur le site et en boutique.
On y croise la fin de l’Ancien Régime, la construction patiente de la monarchie française, Venise et ses marchands, puis le Brésil du début du XIXᵉ siècle.


6. Louis d’or à la tête nue Louis XVI 1786 A : un roi encore en place, un monde déjà fragile

Ce louis d’or à la tête nue, frappé en 1786, pourrait presque passer pour une pièce “classique”.
Louis XVI y apparaît de profil, sans couronne, les cheveux retenus par un simple ruban. Ce portrait plus sobre, moins théâtral que les grandes perruques du siècle précédent, dit beaucoup de l’époque : on cherche à montrer un roi raisonnable, réformateur, proche d’une certaine idée de la modernité.

Sur le moment, le royaume tient encore debout. L’administration fonctionne, la noblesse vit comme si de rien n’était et les pièces d’or circulent. Mais les finances sont sous tension, la dette s’accumule, et les tentatives de réforme se heurtent à des résistances de plus en plus fortes.

Tenir ce louis d’or aujourd’hui, c’est avoir entre les doigts les dernières années d’un monde qui se croit encore solide, alors que tout va se renverser quelques années plus tard.


7. Louis d’or à la tête nue Louis XVI 1787 T : même portrait, autre atelier, autre nuance

Un an plus tard, le louis d’or à la tête nue 1787 T reprend le même portrait, la même idée de sobriété, le même roi, le même métal.
La différence tient dans un détail que les collectionneurs regardent immédiatement : la lettre d’atelier.

Cette lettre, discrète, renvoie à une autre ville de frappe, à d’autres équipes, à un autre morceau de France qui participe à la production de la monnaie royale. Elle rappelle que la monarchie ne se résume pas à Paris : les ateliers provinciaux irriguent le royaume en or, assurent le lien entre le pouvoir central et les réalités locales.

Pour un collectionneur, ce n’est pas “juste un doublon” du 1786 A. C’est une variation sur le même thème, une autre date, une autre ville, une autre micro-histoire autour de la fabrication et de la circulation de ce louis d’or.


8. Monnaie royale écu d’or au soleil (Louis XI) : un royaume qui se resserre

Avec l’écu d’or au soleil au nom de Louis XI, on remonte plus loin dans le temps.
On quitte la fin de l’Ancien Régime pour revenir à une France encore marquée par les rivalités féodales, mais en train de se recentrer autour du roi.

Sur la pièce, on retrouve les armes de France couronnées, surmontées d’un soleil. Le symbole deviendra célèbre plus tard avec Louis XIV, mais il est déjà là, comme une petite signature lumineuse au-dessus de l’écu. Au revers, la croix et les lys rappellent la place du sacré dans la légitimité du pouvoir.

Louis XI n’est pas le roi le plus romanesque, mais il joue un rôle immense dans la construction de l’État. Cet écu d’or matérialise cette phase de resserrement du pouvoir royal, de tissage patient du territoire, de consolidation.
Dans une vitrine, il a ce côté légèrement austère, mais extrêmement parlant dès qu’on le replace dans son contexte.


9. Doges de Venise Italie : une pièce qui sent les quais, les cargaisons et le sel

Avec la pièce d’or des doges de Venise, on change complètement de décor.
On ne parle plus de châteaux ni de guerre de Cent Ans, mais de lagune, de navires et de grandes routes commerciales.

Venise est alors une république maritime obsédée par la circulation des marchandises, la diplomatie et la confiance dans sa monnaie. Certaines pièces montrent le doge agenouillé devant le saint protecteur de la ville, d’autres mêlent symboles religieux et légendes politiques. Dans tous les cas, la monnaie doit inspirer confiance, y compris loin de la cité.

Quand on la regarde en vitrine, on imagine très bien cette pièce voyager dans les poches de marchands, passer d’un comptoir à l’autre, traverser la Méditerranée puis, des siècles plus tard, se retrouver dans un écrin à Paris.
Dans une collection, elle joue souvent le rôle de pièce “voyageuse” : elle rappelle qu’au moment où les rois de France pensent en termes de territoires, Venise pense en routes maritimes et en flux.


10. Brésil 6 400 réis 1803 R : l’or qui traverse l’Atlantique

Dernière étape de cette sélection : le Brésil du début du XIXᵉ siècle, avec le 6 400 réis 1803 R.
Grande pièce d’or au titre élevé, elle condense à elle seule l’histoire des mines brésiliennes et du lien très étroit entre la colonie et la couronne portugaise.

Sur l’avers, on retrouve le monarque qui règne depuis l’Europe. Au revers, les armes du royaume affirment la puissance de la métropole. Mais le métal, lui, vient d’ailleurs : il a été extrait en Amérique du Sud, fondu, frappé sur place, puis renvoyé vers le nord dans les cales des navires.

Ce disque d’or est un point de rencontre entre mineurs, intermédiaires, administrations coloniales et grandes familles européennes.
Aujourd’hui, il a changé de statut : il n’est plus un simple instrument de circulation monétaire, mais une pièce très recherchée pour son histoire et sa dimension internationale.
Dans une vitrine rue de Richelieu, il garde pourtant quelque chose de son origine lointaine : un autre paysage, une autre lumière, une autre manière d’entrer dans l’histoire de l’or.


Une sélection qui fait voyager dans le temps… et sur la carte

En mettant côte à côte ces cinq nouvelles pièces, on obtient une sorte de carte mentale :

  • la fin de l’Ancien Régime, avec les louis à la tête nue de Louis XVI,

  • la monarchie française en construction, avec l’écu d’or de Louis XI,

  • Venise, république tournée vers la mer et le commerce,

  • le Brésil colonial et ses réis en or qui remontent vers l’Europe.

Ce ne sont pas seulement des poids en grammes d’or.
Ce sont des portraits, des lettres d’atelier, des dates, des revers à décrypter, des tranches à observer à la loupe.
On ne se contente pas d’aligner des valeurs : on construit une petite collection personnelle d’histoires, avec ses zones de confort, ses curiosités, ses coups de cœur.


Questions fréquentes

Ces pièces sont-elles plus “complexes” que les Napoléon ?

Pas forcément.
Elles demandent un peu plus de contexte historique, c’est vrai, mais c’est justement ce qui les rend intéressantes. En boutique, chaque pièce est replacée dans son époque, et on peut la comparer immédiatement à des types plus connus (comme les 20 francs Napoléon) pour voir ce qui change… et ce qui ne change pas.

Peut-on les intégrer dans une stratégie patrimoniale, ou est-ce réservé aux passionnés de numismatique ?

Les deux approches se combinent très bien.
Certains clients commencent par une base de pièces plus standardisées, faciles à revendre. Puis ils ajoutent quelques monnaies plus historiques, comme celles présentées ici, pour donner du relief à leur patrimoine : un peu plus d’histoire, un peu plus de rareté, un peu plus d’esthétique.

Faut-il tout connaître (ateliers, légendes, contextes) avant d’acheter ?

Non.
L’essentiel est de comprendre pourquoi une pièce vous attire : une période précise, un pays, un portrait, une simple lettre d’atelier parfois. Le reste peut s’apprendre au fil des échanges, en venant à la boutique ou en parcourant les fiches en ligne.

Peut-on venir voir ces pièces avant de se décider ?

Oui.
Les pièces présentées sur le site peuvent être vues en boutique, 112 rue de Richelieu à Paris, ou sur demande lorsqu’elles sont en portefeuille.
Les voir “en vrai”, sentir leur poids, comparer les reliefs, poser des questions, c’est souvent ce qui transforme une simple curiosité en vraie envie de collection ou de transmission.https://europiecedor.fr/